Nous venons de passer sur Paris pour participer à un événement médiatique très sympa réunissant de très bons vignerons et négociants de toute la France.
Difficile de parler aujourd’hui de cette soirée (quand l’article paraitra, nous ferrons un petit billet bien sur) par respect pour les journalistes… mais cette virée à Paris fut aussi l’occasion de découvrir le restaurant de Pierre Gagnaire à l’hôtel Balzac près des champs élisées.
C’est un 3 étoiles au Michelin, considéré par beaucoup comme un des trois meilleurs restaurants au monde (personnellement, nous ne connaissons pas assez les restaurants du monde pour établir un tel classement ;-)))
Bon on évacue d’abord le prix, car en cette période de récession où tout le monde parle de pouvoir d’achat (et où d’ailleurs les supermarchés de la grande distribution sont toujours aussi plein à craquer !!!), c’est important : repas dégustation à 255 euros (eau minérale comprise, c’est sympa, ça change de la mentalité « Monaco » où l’on vous incite à prendre des suppléments non annoncés comme tel mais facturés plein pot).
Le midi, il existe aussi un menu du marché à 105 euros qui paraît du coup presque raisonnable ! Bref, ce n’est pas donné mais c’est le prix de l’exceptionnel : dans les plats bien sur mais plus surprenant pour nous dans le service qui s’approche d’une perfection jamais vécue ailleurs en ce qui nous concerne (donc supérieure à Veyrat ou à el bulli).
Les services s’enchainent rapidement et efficacement, Pierre Gagnaire présent dans ses cuisines (contrairement à d’autres chefs toujours en déplacement) est venu saluer avec humilité l’ensemble des tables (il participa même au service ponctuellement !).
Ah !, au fait, la carte des vins est hyper raisonnable avec de très bons Montlouis ou Languedoc à 40 euros bravo pour ces coefficients qui ne détruisent pas le travail des vignerons.
Nous avons pris un Montcalmes (un nouveau classique proche d’un grange des pères mais trois fois moins cher) rouge 2004 équilibré et un verre de blanc du prieuré de saint jean de Bébian 2005 conseillé (à la cave) par michel Bettane (beau blanc sudiste au boisé noble qui nous rappelait le délicieux chateauneuf du pape vieilles vignes de Michel Tardieu bu la veille).
L’avantage avec Paris, c’est qu’on rentre en métro donc pas de peur de dépasser le taux d’alcoolémie légal.
Voilà, la carte bleue a pris une petite claque mais quel serait l’intérêt de gagner de l’argent si l’on ne se permet pas de s’offrir de temps en temps ce que l’on rêve.
Retour rapide par le train pour finir la taille du plantier de syrah (en formation et qui nécessite notre présence). A Paris avant d’attraper le TGV, visite de la toute nouvelle galerie/centre d’art de claude Berri proche de Beaubourg.
Vue de la galerie Berri aménagée bizarrement classiquement par l’architecte star Jean Nouvel.
C’est branché mais c’est l’art contemporain comme on a du mal à apprécier (installation d’un artiste qui plait aux bobos avec des crottes partout et des bananes en décomposition, bref, ce n’est pas vraiment notre goût. L'approche de certains « amateurs intellectuels » d'art manque un peu de bon sens que diable !).