Combien de vigneron même des plus « natures », aujourd’hui tombent dans la facilité de la mise en bouteille par un prestataire de service ? Un camion (type semi remorque) ultra équipé et aux normes iso 9000etc débarque sur le domaine, une équipe de personne pas toujours de bonne humeur et payée au col (à la quantité) s’agite fébrilement pour caler en une journée dix mille voire cinquante mille bouteilles.
Cette étape essentielle de la vie d’un vin est souvent donc sous traitée, bâclée, marchandée… par facilité, par économie bien sur, par inconscience surtout. Le prestataire de service ne veut pas prendre de risque et a tendance à sur filtrer, sur doser le SO2 (ce soufre qui donne mal à la tête quand il y en a trop), à pomper pour accélérer les rendements etc. Je n’évoquerai pas ici l’aspect énergétique de la chose mais il existe. Et, personnellement, nous savons par expérience la différence qu’il existe entre une bouteille (presque réïkisée) mise manuellement par gravité et avec amour et une mise industrielle et speed par un prestataire de service.
Mise ancienne (l'an dernier) à la tireuse 4 becs et boucheuse manuelle...
La tireuse, c'est Emmanuelle... (400 bouteilles heure, son record).
Voilà, un petit coup de gueule, contre l’industrialisation du vin (évidemment) mais surtout contre certaines pratiques d’aujourd’hui courantes même chez des soi disant puristes (ignorants, inconscients ou opportunistes).
Et voici quelques images de notre mise d’avant-hier… 100 % par gravité, assemblages, soutirage, pas filtration ni de collage, jamais de pompage, pas de contraintes horaires, choix de la date et de l’heure en fonction de la météo et du calendrier lunaire et biodyn…
Evidemment, les coûts ne sont pas les même qu’avec la soutraitance et c’est très fatiguant… mais c’est notre vin de A à Z et on en est fier !!!