Francis Boulard ou bien si l'on veut être plus juste et plus précis, il faut dire maintenant Francis Boulard et fille. En effet, désormais sa fille Delphine représente la relève.
C'est toujours très intéressant de rencontrer des vignerons chez eux, sur leurs terres.
Et là en l'occurence il s'agit des terres de Champagne ; nous sommes à Cauroy tout au nord de l'appellation
Francis a eu la gentillesse de nous accueillir dans son "vendangeoir" et de nous emmener sur les coteaux notamment sur la parcelle conduite en bio dynamie des Rachais.
Belle parcelle, labourée comme il se doit (tout le contraire de la plupart des viticulteurs voisins qui désherbent à la chimie lourde hélàs). Je suis toujours surpris lorsque je vois le peu d'agriculteurs qui travaillent proprement leurs sols.
Surtout qu'en Champagne ils n'ont pas l'excuse des problèmes financiers, au contraire, ils sont plutôt aisés et vivent très très bien de leur culture alors pourquoi pour gagner quelques euros de plus, polluer le sol qu'ils empruntent à leurs propres enfants ?
Voici un clin d'oeil au chemmin de pelerinage qui passe le long des Rachais la via francigena le GR145 de l'Angleterre vers l'Italie !!!
Mais revenons au vrai et au bon vin, c'est une gamme superbe que l'on découvre des simples aux grands crus Mailly et autres blancs de blancs (à noter sur la photo ci dessous Francis a choisi un crachoir réalisé par une potière "made in France" de Toulon d'ailleurs !).
Aujourd'hui, l'ensemble des vins passent en fûts de chêne ; cet élevage soigné et le travail en agriculture biodynamique amènent un supplément de profondeur aux vins.
C'est clair aujourd'hui, ce sont de loin nos champagnes préférés (pour info, nous avons bu il y a peu une cuvée Winston Churchill 1999 de la maison Pol Roger très chère et très appréciée par les journalistes et bien très peu de différences en terme de profondeur, de plaisir et de complexité avec les Rachais, comme quoi rien ne vaut l'expérience et la dégustation).