Du coup, nous profitons d'un désistement de dernières minutes (sinon 10 jours d'attente pour une réservation, signe du succés de la place... et de la petite taille de la salle).
Nous allions en Languedoc travailler sur les assemblages des 2007 blancs (quels vermentinos cette année !!!) et rosés pour la cuvée terres de méditerranée destinée à l'importation privée au Québec.
Rabanel, c'est aujourd'hui aussi, une étoile dans l'ennuyeux guide Michelin (c'est un peu le Parker des restos mais sans les commentaires et qui se cacherait dans un anonymat mou). Du coup les prix ont augmentés et si le "petit" menu à 45 euros reste un bon rapport qualité prix, c'est moins vrai pour le 65 euros (ceci dit, l'exceptionnel de certaines bouchées jamais dégustées ailleurs méritent cependant ce surplus de 20 euros).
Présentation d'une betterave en croute de sel aux aromates.
On a préféré cette expérience à celle d'El Bulli (par rapport à un repas unique que nous avions fait chez adria ferran) mais les convives sont plutôt des gens simples et décontractés (ambiance presque familiale), on est loin des nouveaux riches russes et de leurs "blondes caviarisées" du restaurant jet set de la catalogne.
La même betterave dans l'assiette accompagnée de sa "non mayonnaise" très légère et gouteuse.
Donc on aime ce qu'il y a dans l'assiette, l'ambiance de la salle. Pour ce qui est du service, c'est pro. Reste, l'éternel problème franco français du vin au resto... En plus, en tant qu'amateurs oenophiles ou que professionnels vignerons, on devient particulièrement demandeur d'une carte et d'un service à la hauteur de cette cuisinne d'exception.
La carte s'est bien améliorée depuis la dernière fois que nous étions venu (où il n'y avait que des vins bios, mais pas les meilleurs). Maintenant on y trouve même du Mouton "Rot child", peut-être pour les futurs russes de passage...
Dommage à Bordeaux, il y a aussi du vin (avec des vrais hommes derrière comme le château Planquette dans le Médoc par exemple).
Quleques petites approximations du sommelier (entré très récemment dans la maison il faut dire), mais finallement, on n'en parlera pas.
Pour notre part, nous avions pris un saint chinian du domaine rimbert le mas aux schistes 2005, trop léger pour presque tous les plats servis (sauf avec les sucettes de pieds de porc et les touches de réglisse). Les services des vins au verre mériteraient donc d'être vraiment améliorés.
Dans les plats ci dessus des petits artichauds aux lardons (pour info, à monsieur Rabanel, les artichauds étaient pour nous trop durs ! Ce petit (et rare bémol) n'enlève rien à la qualité des 17 autres tapas du menu !). Notre but n'est pas de nous prendre pour des critiques gastro (que nous ne sommes pas) mais même si on aime pas dire des choses négatives on tient à relever certains points cependant par conviction et on assume.
Bref, l'expérience gustative reste grandiose et mérite un stop en Arles et pour digérer, petit tour des arènes d'Arles "équipées tauromachie" (gradins métalliques qui jurent pas mal avec le caractère monument historique du lieu non ? mais que font les architectes des bâtiments de France, nos dévoués et nobles fonctionnaires habituellement si zélés).